Vivre nu n’est pas encore d’actualité. S’habiller est même un besoin primaire auquel l’industrie textile répond depuis des siècles. Le textile est partout, il répond à nombre de nos besoins : dans nos voitures, sur nos tables, dans nos lits ou encore dans les matériaux de construction !

Nous devons prendre conscience, dès maintenant, des enjeux environnementaux de l’industrie textile.

  • À savoir
  • Pourquoi
  • La solution
  • Le bon élève
  • Quelques chiffres

01 La fabrication du textile

Au fait, connaissez-vous les étapes de fabrication d’un produit textile ?

Le produit textile que vous tenez entre vos mains résulte d’une succession d’étapes de fabrication. On ne les a pas forcément à l’esprit, mais elles sont importantes pour comprendre ce qui engendre de la pollution évoquée ici.

Filature, tissage ou tricotage, ennoblissement comme le blanchiment, la teinture ou l’impression et enfin confection sont les principales étapes.

  • La filature

    Transformer la fibre en fils

  • Le tissage ou tricotage

    Entremêler des fils pour obtenir une étoffe

  • L'ennoblissement

    Le blanchiment, la teinture, l’impression, les apprêts mécaniques, les apprêts chimiques…

  • La confection

    Le produit fini, découpé et assemblé, est réalisé au cours de cette dernière étape

02 Soyons chauvins

Consommer français c’est mieux !

Non pas pour se donner bonne conscience ou faire une story moralisatrice sur Instagram (quoi que), mais bel et bien pour contribuer à diminuer l’empreinte carbone de l’industrie textile.

Conformément à l’Accord de Paris sur le climat, nous devons trouver des solutions pour réduire cette pollution.

Actuellement, l’empreinte carbone textile par habitant en France s’élève à 442 kg d’équivalent CO2 par an et 95,7 % des textiles achetés en France sont importés. C’est beaucoup.

Des solutions simples existent...

1. Acheter des produits textiles fabriqués en France c'est mieux pour l'environnement !

Le circuit court est vertueux :
1 kg de textiles produits en France génère deux fois moins d’équivalent CO2 qu’un produit importé de l’étranger.

Par conséquent, produire en France permet de diviser par deux l’empreinte carbone des produits textiles.

2. Cocorico, le made in France booste l'économie locale !

La filière textile ambitionne de passer la part de consommation textile produite dans notre pays à 25% d’ici 10 ans, de quoi réduire de 3,5 millions de tonnes équivalent CO2 l’empreinte carbone de l’industrie textile.

Participez à cet effort : si chaque français achetait 80 g de textile localement (une paire de chaussettes ou un foulard par exemple), l’on permet la création de 4000 emplois dans le pays.

L’étiquette de traçabilité pour y voir plus clair…

Grâce à cette traçabilité, la transparence est totale et le consommateur pleinement conscient. La démarche est portée par le label France Terre Textile dans le but de mettre la traçabilité au cœur de l’éco responsabilité !

Les lieux des 4 grandes étapes de fabrication d’un article textile

  • Filature
  • Tissage / tricotage
  • Ennoblissement
  • Confection

La performance carbone du cycle de fabrication

Un espace de liberté pour les marques, pour défendre sa filière d’approvisionnement et expliquer ses choix ! Car après tout, nous sommes en démocratie 

L’organisme garant de la traçabilité du produit

Toute la vérité, rien que la vérité

À votre tour de connaître le score carbone de votre produit textile préféré. Prenez son étiquette, sélectionnez les pays pour chaque étape de la production et laissez le calculateur turbiner !


Partagez votre score sur les réseaux sociaux & incitez vos marques préférées à rejoindre la démarche pour plus de transparence !

Au-delà de l’empreinte carbone, il y a…

… Les limites de notre système ! Et si on mettait le doigt au bon endroit pour vraiment comprendre comment cela fonctionne et en quoi nous devons progresser ?!

La fabrication d’un produit textile doit également prendre en compte :

C’est un élément très important dans la fabrication d’un produit textile.


L’eau est nécessaire pour la fabrication des matières premières comme le coton, mais aussi pour les procédés industriels d’ennoblissement et tout au long de la vie du produit lors des cycles de lavage. L’industrie textile en utilise et en rejette une quantité importante.
L’eau s’inscrit dans un cycle et ne disparaît donc jamais. Mais si on la surconsomme dans une région où elle manque, et/ou si on la pollue, les conséquences peuvent être dramatiques.
L’industrie textile en France est soumise à des lois strictes sur la pollution aqueuse et chaque site d’ennoblissement dispose d’une station d’épuration sous la surveillance de la DREAL.

Nos tips pour faire mieux au quotidien :

  • Favoriser une production dans un pays encadrant fortement les impacts sur l’eau lors du processus d’ennoblissement (comme la France)
  • Faire le choix de matières éco-responsables bio ou recyclées
  • Choisir une lessive écologique

C’est une énergie utilisée de manière importante lors des processus d’ennoblissement, en plus de l’électricité.

Les émissions de CO2 lors de l’utilisation du gaz ne sont pas prises en considération dans de cet étiquetage puisque cela n’est pas différenciant d’un pays à un autre. En effet, on peut considérer que le gaz est le même ici et ailleurs.

Dès lors, il n’est pas judicieux de prendre ce paramètre en considération. Bon à savoir !

Notre système s’attarde sur le cycle industriel de production.

Il exclut d’office l’impact environnemental de la matière première. Cette dernière diffère d’un tissu à l’autre, à la fois dans l’impact de sa production industrielle et dans l'impact du cycle de vie du produit.

Si les différentes études s’accordent pour dire qu’il ne s’agit pas de l’impact majoritaire d’un produit, il reste toutefois des écarts. Mais quel choix effectuer ?Comment quantifier l'impact environnemental de la matière ? Cela ne fait pas l’objet de notre étiquetage.

Et pour pousser la réflexion : si le lin et le chanvre semblent plus écologiques de prime abord, la quasi absence d’industries en France pour filer ces matières vous oblige à des allers-retours coûteux pour l’environnement. En définitive, le lieu de production industrielle est le facteur essentiel de ces enjeux environnementaux.

Vous l’aurez compris, cette étiquette est volontairement limitative.
Toutefois, elle a pour ambition de mettre le curseur sur l’impact majeur soulevé dans la production textile : les émissions de CO2 liées au lieu de fabrication. C’est central, c’est impactant, cela fait la différence même si c’est incomplet. Nous avançons !

Face aux enjeux climatiques du siècle, avons-nous vraiment le temps de chercher un système parfait ou devons-nous traiter les enjeux principaux sans plus attendre quitte à ne pas être exhaustif ? C’est tout le débat que nous ouvrons et sur lequel nous sommes prêts à défendre nos positions et entendre d’autres points de vue.

Allons plus loin pour faire
encore mieux !

  • La convention citoyenne pour le climat a demandé la mise en place d’une meilleure traçabilité des textiles d’habillement à l’aide d’un score carbone. Cette proposition permettrait au consommateur de connaître l’impact environnemental et le respect des critères sociaux de la confection d’un textile d’habillement.

  • Cette étude de janvier 2021 du chercheur Jérôme Payet, directeur de Cycleco, met en avant l’impact du circuit industriel de production dans les émissions carbone d’un produit textile, selon l'intensité carbone de l'énergie consommée dans les pays.

  • La loi AGEC, relative à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire, renforce l’information au consommateur par un étiquetage ou un marquage adéquat, notamment de des caractéristiques environnementales du produit. Elle prendra effet le 1er janvier 2022.

  • Il est piloté par la Sustainable Apparel Coalition qui regroupe les plus grands groupes mondiaux de distribution produisant essentiellement en Asie, mais dans lequel aucune PME de la filière textile productive européenne n’est présente. Le risque est d’avoir un affichage partial et technocratique.

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